LA POÉSIE CHEMINE LENTEMENT par VICENTE PRADAL
"La poésie chemine lentement..."
Un jour, il y a longtemps déjà, un excellent guitariste gitan, un peu magicien, m'a dit ceci:
"Tu sais, on joue comme on est..."
Il avait raison.
L'artiste, le véritable artiste, celui qui s'engage, celui qui ne saurait tricher, se rencontre dans son œuvre; et son œuvre, au final, lui ressemble.
De fait les œuvres sont très souvent, presque toujours, autobiographiques, elles laissent entrevoir nos états d'âme, mais aussi nos forces et nos faiblesses, nos références, nos influences, nos vices et nos vertus, bref: notre identité profonde.
Peut-être l'artiste a t'il pour vocation organique de parler essentiellement de lui même...
Elrik Fabre-Maigné fréquente assidument les poètes et depuis longtemps.
Il les connait bien, les comprend, les aime d'amour et les sert avec une générosité et une constance exemplaires.
Il travaille et milite pour trouver une petite place à la poésie dans ce monde qui court frénétiquement, délibérément, à sa perte.
Federico García Lorca disait que la poésie chemine lentement.
Elrik a cultivé ce jardin-là, patiemment, il en cueille aujourd'hui les fruits et nous les offre.
Son écriture, gorgée d'amour et de bonté, parfois d'une candeur juvénile, hors du temps, lui ressemble.
Je crois que la poésie ne se commente pas, pas plus qu'elle ne s'explique: elle se lit, elle peut se dire, parfois même se chanter, mais avant tout: elle s'éprouve.
Alors, allez l'écouter sur scène avec ses ami.e.s de la Compagnie du Rêveur, lisez ses recueils, et vous rencontrerez Elrik Fabre-Maigné, le poète sensible et l'ami.
Vicente Pradal
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